Les trucs du métier!
LA LUMIÈRE
Un grand peintre a déjà dit : "Photographier, c'est peindre avec de la lumière". Il avait tout à fait raison, car sans lumière, il n'y a pas de photographie. Règle générale, il n'est pas recommandé de photographier les oiseaux par temps nuageux. Il n'y a que le soleil pour faire ressortir les couleurs et les reflets de la robe des oiseaux. Puisque le corps d'un oiseau n'est pas plat comme un mur, soyez à l'œuvre tôt le matin et en fin d'après-midi. Durant ces périodes, l'inclinaison du soleil élimine les zones d'ombre sur les oiseaux.Sur le terrain, tous vos faits et gestes doivent être pensés en fonction de la lumière. Lorsque vous entrez dans un parc, choississez donc votre parcours de façon à garder le soleil derrière vous. Les photographies sont rarement réussies lorsque la lumière provient de l'arrière de l'oiseau. Il en va de même lorsque les oiseaux sont perchés très haut, et que le ciel constitue l'arrière-scène. Lorsque vous tenez enfin un oiseau qui collabore et que vous n'êtes pas sûr d'avoir bien réglé votre appareil, ne prenez pas de risques, faites quelques clichés supplémentaires à diverses expositions.
LA COMPOSITION
La composition est souvent une affaire de goût. Toutefois, voici quelques trucs qui amélioreront l'aspect de vos images. D'entrée de jeu, il faut oublier les oiseaux perchés sur les poteaux, les fils, les lampadaires et les mangeoires. Ces photos peuvent parfois avoir leur utilité, mais ne seront jamais des chefs-d'œuvre. Oubliez également les oiseaux posés sur le béton, le bitume et les autres structures humaines. Recherchez plutôt un arrière-plan naturel.
Les oiseaux bougent vite et nous n'avons pas toujours le temps de faire des choix judicieux, essayez tout de même de ne pas placer votre sujet principal au centre de votre composition. Ne photographiez pas en gros plan à tout prix, car le paysage dans lequel évolue l'oiseau est parfois aussi intéressant que l'oiseau lui-même.CONNAÎTRE SON SUJET
Pour accroître vos chances de réussites, avant de partir sur le terrain il est préférable de ne ciblez qu'une ou deux espèeces et de bien vous préparer. Apprenez à reconnaître l'oiseau que vous recherchez. Mémorisez son chant, informez-vous sur son habitat, ses mœurs, sa nourriture. Apprenez à reconnaître les signes de sa présence. Assurez-vous que l'espèce est bien présente en ce moment de l'année et identifiez sur une carte les secteurs où elle est le plus susceptible de se trouver. Pourquoi ne pas faire une courte visite de repérage quelques jours auparavant ? Cela vous évitera d'avoir à traîner votre matériel en vain. Si vous êtes incapable de repérer une espèce, vous ne pourrez jamais la photographier… Commencez donc par les espèces les plus abondantes et les plus faciles à trouver.
AFFÛT OU APPROCHE
Il existe deux grandes méthodes pour se retrouver près des oiseaux. La première consiste à aller vers eux (approche), la deuxième est d'attendre qu'ils viennent à vous (affût).
Vous optez pour l'approche ? Voici deux trucs pour vous faciliter la tâche : marchez le plus bas possible et avancez vers l'oiseau en zigzaguant.
Vous avez choisi l'affût? Dissimulez-vous dans l'environnement, près d'un pôle d'attraction pour les oiseaux, et demeurez immobile jusqu'à ce que les oiseaux se présentent. Des caches sont souvent offertes dans les centres d'interprétation et se prêtent bien à cette pratique. Vous pouvez également acheter ou vous confectionner un affût portatif que vous pourrez installer aux endroits propices.
Puisqu'il y a quelques centaines d'espèces d'oiseaux qui fréquenetnt le Québec pendant l'année, je vous laisse le soin de découvrir par vous-même la méthode la plus efficace pour chacune d'elle.
Alain HogueRetour au choix des chroniques
